ceux qui courent après le bonheurs se précipitent vers leurs souffrance. ce qu'il faut saisir c'est que le bonheur n'est qu'un concept ; cette cervelle se fout bien de votre sentiment d'épanouissement, tout ce qui compte c'est que votre corps ne demeure pas terne et inexpressif ; c'est quelque chose que j'ai compris très tôt, trop tôt ? sur les chemins de ma salle de classe quand mon paternel était là alors qu'il n'est jamais là ; dans l'encadrement de la porte pour me ramener à la maison et m'annoncer que ma mère elle n'était plus de ce monde. j'avais huit ans à l'époque ; j'appelle cet âge "mon âge de raison" j'ai dû sacrifier mon enfance. je ne me souviens pas avoir fait marche arrière depuis. je n'arrive pas à m'attraper à rêver de quoi que ce soit. je revois seulement un salon un peu trop propre ce jour là, l'odeur trop forte des produits de nettoyage, étouffant la sienne, je n'ai pas eu ne serait-ce qu'un bout de répit auquel m'accrocher car il était l'heure de devenir grand et même si j'avais besoin de calme mes songes me sommaient de me diriger vers le chemin de la revanche. c'est une époque où si je n'avais pas été encadré par mon paternel, je serai déjà froid. il a fallu des années pour que ma colère rentre dans un boîte et puis des mois supplémentaires pour qu'elle se referme. l'art a beaucoup aidé ; même si je la catégorise comme un misérable et insignifiant ravalement de façade, l'art aide toujours. et l'écriture tout autant, si bien que l'enfant terrible que je suis devenu à l'école primaire s'est assagit... ou est devenu comme son père. puis très vite les années au lycée sont arrivées et j'ai pu entrer dans l'univers de mon paternel. univers que j'avais déjà aperçu, la violence ne me faisait pas tressaillir, je pense même qu'elle avait fini par me laisser indifférent.. presque indifférent.... j'ai tout de suite su comment faire les choses. c'est d'ailleurs sans prétention que je dis ces choses-là. quelqu'un d'autre vous les dira pour moi. et vers la fin du lycée j'ai eu ma première expérience avec l'imprévu. je pensais qu'il s'agissait d'un cauchemar. rien à voir avec l'annonce d'une grossesse que je n'aurais pas vu venir. non sortez vous ces choses de la tête. c'était plus comme une vision que j'ai décidé d'ignorer tant ça paraissait stupide ; le bras droit du paternel, tuer le fils du paternel. cela m'a valu une fine cicatrice au niveau de l'abdomen à peine visible sauf si on plisse l'oeil. après ce jour j'ai un peu plus porté attention à ces rêves qui n'étaient pas des rêves. ces rêves qui sont devenu des prédictions. moi qui ne faisait confiance à personne devenir bras droit du clan à dix-huit ans c'était comme une lourde pression qui me broyait les épaules. éventuellement je me suis habitué au poids. et j'ai pris le chemin de l'université pour poursuivre mes études d'art. rien à avoir avec une passion ardente. c'était une couverture plus qu'autre chose. après tout personne ne se doutait une seconde que mon paternel était à la tête d'un clan assez important, personne sauf les morts. et la première année d'université après des années à chercher l'auteur de l'assassinat de ma mère ils ont finalement trouver. trouver a été la chose la plus dure à faire. moi j'ai simplement eu à venir à l'entrepôt déserté ce soir-là. j'avais eu des visions floues à propos de tout ça. mais elles me paraissaient lointaines et irréelles. il y a des choses que j'ai vu qui ne se sont pas produites. et je pensais ne jamais les retrouvés. les frères kato... une partie de ma conscience me dit que le fait que mes sentiments soient aussi engourdis, si anesthésiés est dû au fait que je les ai retrouvés, que je me sois vengé et je pense que c'est la vérité que je n'ai pas envie d'admettre ; après tout j'avais attendu ce moment depuis tellement d'années que le reste après me paraissait si... fugace. j'ai poursuivi mes études en arts jusqu'au doctorat cette année. et puis tout récemment il y a eu la boutique d'expositions. elle m'a permit de me changer les idées, c'est quelque chose dont j'ai grandement besoin, stimuler mes pensées par autre chose que de l'agressivité.