22h30. Heure où les enfants étaient au lit et heure à laquelle Love prenait quotidiennement son service. C'est dans la joie et la bonne humeur qu'il lâcha un magnifique: "Mother fucker". Le pseudo barman qui était en fait un étudiant se trouvait être Love, cinquième année de son état. Mais qui pouvait-il insulter ainsi ? Un client ? Un verre ? Un pigeon ? Sa daronne ?  Et bien non. Juste sa maladresse. Alors qu'il avait mal fait ses lacets, et qu'il admirait les corps swinguer sur de la musique. Le brun avait embrasser -avec la langue- le sol sous le regard dépité des clients et collègues. La poisse du jeune homme était connu de tout l'établissement, c'est un fait établi. Par moment on se demandait comment il faisait pour garder son emploi ? Peut-être parce que le patron ne voulait pas entendre les plaintes du plus jeune et ses monologues pendant des heures ? Huumm, probable !  Grommelant dans ses joues imberbes de poils, il se releva avec la grâce d'un ornithorynque boiteux.Comment allait-il faire son déhanché sur Waka Waka maintenant ?! C'était une fatalité horrible. La main contre le coeur, les larmes aux yeux et le p'tit mélodrame se prit pour Hamlet. Et c'est sur ce monologue dès plus profond que cette génialisme personne partit derrière le bar pour enfin servir les clients.

Du bout des doigts, il s'amusait à créer des cocktails aux variétés de couleur digne de la Pride. Love transformait en puce qui avait consommé du café, sautillait et virevoltait entre les bouteilles d'alcools et le monde. Il s'amusait à fredonner la musique ambiante et à faire quelques pas, mouhaaa Michael Jackson pouvait aller se recoucher. Love était dans la place !  "Salut beauté !" souffla Love en jouant avec ses sourcils essayant de se donner un air sensuel mais raté. Il attrapa plusieurs alcools, ainsi que de la grenadine et fit une boisson tirant vers le pourpre. "Tu m'en diras des nouvelles cutie ! " s'exclama le gamin fier de son boulot, pendu aux lèvres de la jolie brune attendant son verdict. "Alors qu'est-ce qui t'amène ici jolie demoiselle ?" Mais ce qu'il avait mangé un Tinder ce petit Love, qui enchaînait les compliments.